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(A LIRE) Les mots nous parlent, les gestes aussi, le coin du coach (décembre)

Pour réfléchir

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08/12/2020

Les mots nous parlent, les gestes aussi

Le cœur du fou est sur sa langue, la langue du sage est sur son cœur (Proverbe russe)

Celui ou celle qui s’exprime bien, trouve avec aisance les mots justes et appropriés, que ce soit en paroles ou (et) par écrit, a un avantage d’autorité sur les autres. Il (elle) saura traiter ses affaires avec d’autant plus de réussite que d’autres qualités révèleront une belle personnalité. 

A ceux-là sont davantage offerts des postes enviés de responsabilités.

Sachons nous arrêter sur la signification des mots que nous prononçons : leur charge énergétique impacte le récepteur davantage qu’on ne croit. C’est le propre d’une personne cultivée, équilibrée, d’utiliser un langage bien adapté à chaque moment de sa vie, qu’il soit heureux ou malheureux. Autrefois on parlait d’un langage « chatié » c’est-à-dire pur, voire raffiné, et non vulgaire ou approximatif. 

Aujourd’hui, réfléchissons ensemble sur ce que revêt comme signification le mot :

RECONNAISSANCE

Vous allez répondre que la reconnaissance, « c’est bien le sentiment de gratitude que l’on éprouve envers celui qui a rendu un grand service ». Oui, c’est en effet un premier sens, celui d’un sentiment. 

Mais ce mot si important, porte aussi un autre sens, celui de manifester à autrui que je le « reconnais », qu’il a valeur pour moi, quelle que soit d’ailleurs la qualité et l’intensité de cette « valeur ». Il s’agit d’un accostage sensoriel d’autrui. Je t’ai vu, entendu, ressenti, et je te l’exprime avec cœur.

Les êtres humains ont un besoin primordial de reconnaissance. Dans la pyramide de Maslow, c’est un besoin d’estime. Ce besoin d’estime consolide la sécurité et l’appartenance, nourrit la confiance en soi et en l’autre, permet de trouver en soi les ressources pour s’investir pleinement dans des œuvres de vie privée ou professionnelle, lesquelles satisfont le besoin d’accomplissement.

La reconnaissance d’un chien est en quelque sorte un premier niveau de reconnaissance, car l’animal qui veut faire plaisir à son maître dominant n’a pas la parole. Le maître s’attache à la bête.

Le besoin d’être aimé, fondateur pour l’identité et la confiance en soi, est tel que dans l’intimité on entendra « dis-moi que tu m’aimes » « mais bien sûr tu le sais… » « redis-le moi ! » 

Comprenons que ce besoin d’estime, de se savoir apprécié, aimé, appelle des signes de reconnaissance

Il faut sortir de son quant à soi, de sa bulle, se mettre à la place d’autrui, oser se lâcher avec authenticité, confiance, justesse, pour exprimer à l’autre ce qu’il attend.

Si je dis « bonjour », qu’elle énergie de reconnaissance est-ce que je mets dans le regard, la voix, la main que je tend ?

Si mon collaborateur a atteint son objectif d’année, vais-je penser que « c’est normal il est payé pour cela », ou bien saurais-je l’en féliciter en particulier et devant ses pairs ?

Si mon équipe enregistre un beau succès, ou si elle patauge au contraire dans des difficultés inattendues, vais-je rester au-dessus de la mêlée, ou bien vais-je aller au contact pour sécuriser, encourager, féliciter tous et chacun ?

Saurais-je m’intéresser à autrui, aimer les gens, présenter les arrivants, fêter les départs ou les promotions, les succès individuels ou collectifs, trouvant les mots qui réchauffent le cœur et consolident un sentiment d’appartenance ?

Un jour, étant l’ingénieur en charge d’investissements lourds de production, après la mise en route d’une nouvelle ligne de peinture robotisée, le président a su me dire :« alors, ça a bien marché cette affaire ! ». Je l’ai pris comme un cadeau, une reconnaissance de mon travail, que j’ai toujours en mémoire bien des années plus tard.

A l’inverse, pas besoin d’aller chercher dans la vie professionnelle des autres, pour trouver dans la mienne, dans plusieurs entreprises où j’ai œuvré, des séquences où j’avais besoin du soutien de mon N+1, besoin de reconnaissance de l’effort intense déployé, et pourquoi pas de remerciements, alors que j’expérimentais « l’absence ou même un jugement évaluateur », en éprouvant frustration et insécurité.

Dans une entreprise d’Alsace, engagé avec une équipe projet dans un développement délicat de nouveaux moyens logistiques, un jeune ingénieur doué et particulièrement impliqué dans l’étude / réalisation du projet me disait comme une confidence : « vous savez, nous les jeunes, on peut se donner à fond, mais il faut nous accompagner, nous expliquer, nous soutenir »

Alors, pensez « RECONNAISSANCE » d’affection ou d’estime, pour vos proches et collègues quand :

  • vous leur direz bonjour.
  • à votre chéri (e), enfants, parents ou amis, vous offrirez un cadeau bien choisi.
  • à votre collaborateur gagnant, vous donnerez une prime ou promotion.
  • à votre équipe, vous déciderez un moment festif qui fera du bien à tous.
  • à vos clients, vous trouverez ce qui aidera à les fidéliser.
  • à votre chien fidèle vous donnerez son os préféré !...

Du coup vous serez étonné des réponses, des sourires de reconnaissance à votre « reconnaissance » ; vous n’aurez plus qu’à recevoir et accepter ce mot merveilleux à votre adresse : « merci ».

Et pour vous-même, si les conditions passagères sont austères, que personne ne vient vous féliciter, vous dire que vous êtes quelqu’un de bien sur qui on compte, si personne n’est là pour vous aider à sécuriser la situation exigeante dans laquelle vous êtes impliqué, 

alors sachez vous encourager vous-même, nourrir cette foi en soi qui permet d’accomplir son destin, de se sentir « relié » !

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