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(A LIRE)Conduire sa calèche sur le chemin de vie (Coin du coach Aout/Septembre)

Pour réfléchir

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13/08/2025

Conduire sa calèche sur le chemin de vie

 

Tout être humain parcourt son propre chemin de vie au fil de son existence. 

Nous faisons dans une durée limitée ce voyage terrestre avec un « véhicule » particulier, notre corps physique, piloté par notre cerveau.

Les orientaux proposent une image éclairante pour ce véhicule si précieux dont l’existence est bien aventureuse : nous sommes disent-ils comme une cariole - disons plutôt une calèche c’est plus chic - qui représente notre corps physique, engagée sur un chemin qui est notre vie.

 

Explorons la métaphore : (+)

 

Le chemin sur lequel circule la Calèche est un chemin de terre. On y trouve des nids de poule, des trous, des bosses, des cailloux, des ornières et des fossés de part et d’autre. 

Les trous, les bosses, les cailloux sont les difficultés, les heurts de la vie. 

Les ornières sont les schémas déjà existants que nous reprenons des autres en les reproduisant. 

Les fossés plus ou moins profonds sont les règles, les limites à ne pas franchir sous peine d’accident.

 

Le chemin n’est pas rectiligne, il y a des virages, qui chaque fois coupent la visibilité. 

On peut aussi traverser des zones de brume, essuyer des orages plus ou moins violents. Ce sont les phases de notre vie où nous éprouvons de la difficulté à y voir clair, à anticiper, car nous ne pouvons « voir devant ».

 

Cette Calèche est tirée par deux chevaux, un blanc (Yang) à gauche, et un noir (Yin) à droite.

Les chevaux sont nos émotions, qui manifestent à quel point ce sont elles qui nous tirent, voire nous mènent dans la vie.

 

La Calèche est conduite par un Cocher : il est notre mental, notre conscient

Cette voiture/corps possède quatre roues, deux devant (les bras) qui donnent la direction ou plus exactement orientent la direction donnée par le Cocher aux chevaux, eux derrière (les jambes) qui portent la charge (toujours plus grosses que les roues de l’avant).

 

A l’intérieur de la Calèche se trouve un passager invisible. C’est le Maître ou Guide Intérieur de chacun de nous.

 

L’attelage avance donc sur le chemin de la vie, dirigée en apparence par le Cocher, mais en apparence seulement car si c’est bien lui qui la conduit, c’est en réalité le passager qui fixe la destination.

Le Cocher, notre mental, tient les rênes de la Calèche : de sa vigilance, de l’habileté de son pilotage (il doit être ferme mais en douceur), va dépendre la qualité et le confort du voyage (existence).

S’il brutalise les chevaux (émotions), s’il les brime ou les nourrit mal, ceux-ci vont s’énerver voire s’emballer à un moment donné, risquer l’accident pour la Calèche, tout comme nos émotions nous conduisent parfois à des actes déraisonnables ou dangereux.

S’il est trop relâché, versant dans la loi du moindre effort, l’attelage va rouler dans les ornières (les traces de roues, reproduction de schémas parentaux par exemple). Nous suivrons alors des traces laissées par d’autres, courant le risque peut-être et si c’est le cas, de verser comme eux dans un fossé.

S’il n’est pas vigilant, le Cocher ne saura pas non plus éviter les trous, les bosses, les nids de poules (les coups, les erreurs de la vie) : le voyage sera très inconfortable pour la Calèche, le Cocher et le Guide Intérieur. Et s’il s’endort ou ne tient pas les rênes, ce sont les chevaux (émotions) qui vont emmener la Calèche. Des ennuis sont à craindre !

Si le cheval noir est le plus fort (parce que nous l’avons mieux nourri…), la Calèche va tirer à droite, guidée par des images émotives maternelles. 

Si c’est le cheval blanc dont nous nous occupons le mieux et qui domine, la Calèche va tirer à gauche, vers les représentations émotives paternelles

Le Cocher peut vouloir conduire trop vite, pour toutes sortes de raisons : s’il en fait trop comme cela peut nous arriver, ou encore si les chevaux s’emballent, c’est la chute dans le fossé, l’accident qui stoppe plus ou moins violemment l’attelage. Il faudra faire face aux dégâts et à l’immobilisation !

S’il arrive qu’une roue ou une pièce de la Calèche se dégrade et lâche (c’est la maladie), soit parce qu’elle était fragile, soit parce que la Calèche est passée sur trop de bosses et de trous (accumulation de comportements, d’attitudes inadéquates), il faut alors réparer

Selon la gravité de la panne, nous pourrons le faire nous-mêmes (repos, cicatrisation), ou bien faire intervenir un dépanneur (médecine douce, naturelle). Dans un cas plus grave, cela nécessitera un réparateur (médecine moderne). 

Se contenter de changer la pièce, ne suffit pas : il sera important de réfléchir à la conduite du Cocher, à la manière dont il faut modifier nos comportements, nos attitudes face à la vie, si nous ne voulons pas que la « panne » se reproduise !

Parfois la Calèche traverse des zones sans visibilité : on n’y voit rien, le pilotage devient délicat. 

Si c’est un simple virage, nous pouvons toujours le voir venir, nous préparer à l’amorcer en anticipant. Pour se faire, ralentir, repérer dans quel sens tourne la route et suivre la courbe en tenant bien les chevaux (i.e. maîtriser nos émotions quand nous vivons une phase de changement voulue ou subie).

Traverser une zone de brume/brouillard ou essuyer un bel orage rend la conduite est plus risquée. : Pas d’autre choix que de naviguer à vue, ralentir l’allure en nous fiant aux abords immédiats du chemin. Il nous faut faire une confiance totale, pour ne pas dire aveugle, dans le chemin de la vie (lois naturelles, règles de la tradition, foi, etc.), couplée à une confiance en notre Guide Intérieur (non-conscient) qui a choisi ce chemin.

Ce sont les phases où nous sommes perdus, « dans le brouillard », où nous ne savons plus bien où nous allons. Dans ces moments-là, pas d’autre moyen que de laisser la vie nous montrer la route.

Parfois enfin surgissent les carrefours, les bifurcations sur la route : 

Si le balisage est absent, ne sachant quelle direction prendre. Le Cocher (mental, intellect) peut décider une direction au hasard. Le risque est alors grand de se tromper, voire de se perdre. 

Plus le Cocher est sûr de lui, persuadé de tout savoir et maîtriser, plus il va vouloir choisir en croyant savoir quelle direction prendre, plus le risque sera grand. C’est le règne de la technocratie rationaliste où la raison et l’intellect pensent pouvoir tout résoudre.

S’il est assez humble et honnête avec lui-même, il demandera au passager (Guide Intérieur) de le guider. Celui-ci sait où il veut aller, connaît la destination finale. Il pourra donc l’indiquer au Cocher, qui la prendra si toutefois il a su l’entendre. En effet la Calèche fait du bruit en roulant : pour dialoguer avec le Maître Intérieur il vaut mieux choisir de s’arrêter. Ce sont les pauses, les retraites, que nous faisons parfois pour nous retrouver et nous réorienter, s’il nous arrive de nous perdre.

 

 Cette image inspirante proposée par la philosophie taoïste nous invite à rester vigilants et éclairés dans la conduite de notre voyage terrestre, pas si long finalement, mais plein d’incertitudes ou de surprises. 

Sur la route de notre temps, les voyageurs sont invités de manière pressante à respecter la planète : il s’agit de mettre en œuvre des moyens plus simples pour épanouir son propre voyage, sans gaspillage ni excès, dans la préoccupation responsable du bien commun. Parce que c’est urgent, parce que chacun peut y faire sa part.

(+)  Adaptation inspirée de l’ouvrage de Michel Odoul « Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi »

On lira avec bénéfice le livre passionnant du Dr en neurosciences Sébastien Bohler « Le bug humain : Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l’en empêcher ».

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