C'est la rentrée ! Le moment idéal pour repartir sur de bonnes bases, notamment en lisant régulièrement. À cette occasion, nous vous recommandons 2 ouvrages qui transformeront votre manière de penser la transition écologique.
Sauver le monde pour le changer (et pas l'inverse)
Par Pierre-Étienne Franc
Éditions de l’Aube, 22/08/25, 214 pages, 20 €
Il s'agit d'une analyse technico-sociologique, à la fois très renseignée par les chiffres et profondément humaine.
L’auteur, ancien industriel devenu investisseur engagé, nous livre un essai aussi dense que mobilisateur, qui conjugue diagnostic, autobiographie engagée et réflexion existentielle sur la transition énergétique.
La question qu’il pose est simple mais abyssale : peut-on ralentir le monde… en allant plus vite ? Une lecture qui dérange et pousse à repenser l’accélération comme vertu stratégique.
L’ouvrage de Pierre-Étienne Franc nous oblige à entendre des questions percutantes, parce que nous ne pouvons plus les écarter sous peine de vivre bientôt le « chaos entropique ».
Les humains de la planète bleue, sauront-ils s’aligner à temps sur des dispositions consensuelles radicales, sur un art de vivre nouveau, recalibré, compatible avec le bonheur de vivre ? Il s’agit d’une guerre d’un nouveau genre et pourtant bien une guerre, pas seulement ailleurs, ici chez nous en Europe.
Je souhaite un beau succès à ce livre missionnaire, voulant croire qu’il fera bouger les lignes dans les camps retranchés de ceux qui campent en silos.
Vous tirerez le meilleur profit d’en savoir un peu plus sur cet ouvrage majeur en lisant l’excellente analyse qu’en fait le chroniqueur Philippe Martinez pour la librairie Mare Nostrum.Un grand merci à Henri de Barbeyrac (ESME 1964) pour sa recommandation.
Il n'y a pas d'apocalypse climatique
Par François Gervais
Éditions L'Artilleur, 30/01/25, 192 pages, 16 €
Je viens de terminer l'excellent livre de François Gervais : "Il n'y a pas d'apocalypse climatique" aux éditions l'Artilleur. Il confirme sur le plan scientifique mes principales conclusions sur le climat.
Le réchauffement direct (réponse de Planck) est une relation logarithmique température vs CO2 conduisant à un réchauffement de 0,6°C pour 420 ppm de teneur en CO2 et 1,2°C pour un doublement des émissions.
Le réchauffement supplémentaire résulte de rétroactions climatiques provenant principalement de l’accroissement de la vapeur d’eau dans l'atmosphère (+7% par degré de réchauffement) . Ces rétroactions sont calculées par des modèles avec un degré d’incertitude très élevé : les 37 modèles du GIEC conduisent à une sensibilité climatique comprise entre 1,8°C et 5,7°C avec une moyenne autour de 3°C. Cette dernière valeur n’a donc qu’un sens statistique sans aucune signification physique.
La rétroaction vapeur d'eau est par ailleurs à la fois positive (l'eau est un GES) mais aussi négative (l'eau augmente puissamment l'albédo). Le GIEC privilégie (???) la part positive de la rétroaction sans raison apparente ce qui rend ses modèles beaucoup trop réchauffants.
Les données historiques confirment que la tendance se situe du côté de la fourchette basse des modèles ce qui conduit à 2,1°C de réchauffement global pour un doublement des émissions. Un chiffre plutôt rassurant.
Hors vagues de chaleur, les phénomènes météorologiques extrêmes (tempêtes, ouragans, tornades, les inondations et sécheresses) ne présentent aucune tendance statistique significative. Malgré les apparences, les feux de forêt ne sont pas plus fréquents qu'ils ne l'étaient dans les années 1980. Leur fréquence dépend fortement des pratiques de gestion forestière.
Un grand merci à Philippe Charlez (expert en questions énergétiques ayant intervenu lors de la 1ère Journée des ESME Alumni) pour sa recommandation sur LinkedIn.

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